Le voyage d'une stèle
De la tombe aux murs du musée
Un récit venu d'Égypte
Cette stèle funéraire certainement issue de la sépulture du sculpteur Mès représente le défunt agenouillé devant neuf colonnes de hiéroglyphes, le tout surmonté du dieu solaire Rê-Horakhy posé sur sa barque.
Dans la mythologie égyptienne, Rê accomplit son cycle perpétuel du lever au coucher en voyageant en barque. Ici, l’hymne à Rê sous son aspect nocturne, dénommé Atoum, évoque un chemin vers la mort, puis la renaissance.
Le périple nocturne du soleil-dieu à travers le monde souterrain traverse les douze portes de la Douât, (les heures de la nuit) et déjoue les pièges des forces du chaos qui tentent de renverser sa barque. L’expédition avait pour but la renaissance du dieu-astre chaque matin, ramenant ainsi la lumière aux habitants du "monde d'en haut", signe du triomphe divin sur les forces du chaos.
Du musée d'archéologie méditerranéenne au Mucem
Acquise en 1861 par la Ville de Marseille au Docteur Clot-Bey, médecin et égyptologue, elle est conservée et exposée par le Musée d'archéologie méditerranéenne.
Dans le cadre de son exposition Lire le Ciel, sous les étoiles en Méditerranée, le Mucem nous propose un autre contexte pour la regarder.
Si les représentations antiques fascinaient les égyptologues du XIXe siècle, nous pouvons encore les questionner aujourd’hui. En effet, les sociétés du bassin méditerranéen se sont référées aux astres pour se situer dans le cosmos et s’organiser sur Terre. Savoirs et croyances ont circulé entre les rives, fondant une culture commune du ciel qui nourrit toujours notre approche contemporaine des astres.
Vous pourrez voir la stèle funéraire au Mucem, dans l’exposition Lire le ciel, du mercredi 9 juillet 2025 au lundi 5 janvier 2026
Le musée d’Histoire et le musée d’Archéologie de Marseille conservent près de 200 stèles. Marius vous en présente une sélection, venant aussi bien d’Égypte que de la Rome antique, de la Gaule ou du monde musulman.
Date de modification : 11 septembre 2025