Musée des Arts Africains, Océaniens et Amérindiens

Masque, Mexique, 20e siècle, n° inv. 1994.4.324
Masque, Mexique, 20e siècle, n° inv. 1994.4.324

Marseille est la seule ville de France, avec Paris et le Musée du Quai Branly - Jacques Chirac, où il est possible de visiter un musée exclusivement consacré à des collections extra-européennes. Au cœur du Centre de la Vieille Charité, le parcours permanent de l’établissement s’articule autour de la découverte de trois espaces distincts : la salle Mexique, entièrement consacrée à la présentation d’art populaire mexicain, dont l’ouverture a été rendue possible par le legs François Reichenbach (1921-1993) en 1994 ; la salle Afrique qui présente un ensemble d’une centaine de sujets-objets principalement des masques et des statues, dont une large majorité est issue de la donation Léonce, Pierre, Michel Guerre à la Ville de Marseille qui est enrichie par des dépôts de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Aix-Marseille Provence ; la salle Océanie - Amériques qui abrite notamment un ensemble de restes humains ancestraux* issu de la collection d’Henri Gastaut (1915-1995), acquise par la Ville de Marseille en 1989, et qui est complétée par des sujets-objets mis en dépôt par la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Aix-Marseille Provence, par des achats notamment lors de deux collectes au Vanuatu en 1991 et 1992 ainsi que des dons comme les parures de plumes amérindiennes issues du don de Marcel Heckenroth (1902-2008).

Porte ouverte sur la diversité patrimoniale, culturelle et artistique du monde, le MAAOA n’est jamais resté à l’écart des grandes questions sociétales, éthiques et environnementales qui animent nos sociétés contemporaines. Il s’inscrit donc naturellement dans la nouvelle étape de transformation que les musées ethnographiques et d’arts extra-européens connaissent, partout dans le monde, depuis une vingtaine d’années. Le MAAOA entame dans ce cadre une profonde réflexion sur son devenir.

* Afin d’être en cohérence avec le processus entamé par l’établissement - une mise en œuvre d’une symétrie raisonnée des relations vis à vis des communautés, de leurs représentants ou de leurs diasporas, dont sont originaires les collections ; une transparence méthodologique, historique et culturelle ; la recherche de provenance -, le choix a été fait de ne pas rendre visible les représentations des restes humains ancestraux conservés dans les collections.

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