Le fonds Castel permet de découvrir et documenter l'oeuvre de cet architecte majeur.
Une oeuvre variée à l'approche visionnaire et ornementale ...
Architecte incontournable de la première moitié du XXe siècle dans le Sud-Est de la France, Gaston Castel (1886-1971) laisse à Marseille une oeuvre riche et variée, qui puise tour à tour dans les formes de l'Art déco, du modernisme et du régionalisme.
Pour la seule ville de Marseille, il a construit 52 bâtiments et élaboré de nombreux projets, parfois visionnaires, avec une volonté de mettre l'architecture au service du bien-être de tous, quelle que soit la vocation du bâtiment : opéra, palais de justice, habitat collectif, lycée, prison, ou encore salles des fêtes.
Gaston Castel pensait ses projets selon une double approche : architecturale, mais également ornementale, les disciplines s'enrichissant les unes les autres.
Portant une attention toute particulière aux décors des bâtiments, il fit appel à des artistes et artisans d'art qui participèrent à donner sens à ses choix architecturaux et à structurer son discours iconographique.
... Exposée au musée d'histoire de Marseille
L’oeuvre de Gaston Castel a donné lieu à deux expositions au musée d’histoire de Marseille : la première, Gaston Castel, architecte marseillais, en 1988 (catalogue Edisud-Musées de Marseille, 1988) ; et la deuxième, Architecture et décor à Marseille, 1919-1965, Gaston Castel et les artistes, en 2009 (catalogue Images en manoeuvres éditions-Musée d’histoire de Marseille, 2009).
Enfin, l'exposition qui s'est tenue aux Archives municipales en 2024 à l'occasion du centenaire de la reconstruction de l'Opéra de Marseille était encore une occasion de redécouvrir l'oeuvre de cet architecte.
Parcours et constructions
Formé aux Beaux-Arts de Marseille (1901–1905), Gaston Castel entre à l’école régionale d’architecture, puis à l’École des beaux-arts de Paris (1909–1913), où il obtient le second Grand Prix de Rome.
Mobilisé en 1914, grièvement blessé et fait prisonnier, il est soigné à Montreux avant de revenir à Paris. Il retrouve son cabinet et collabore avec Guillaume Tronchet, puis rejoint Marseille en 1918 comme adjoint à l’architecte en chef du département.
En 1919, il part au Brésil avec le sculpteur Antoine Sartorio (1885-1988) et remporte un concours pour un monument à la gloire de l'indépendance du Brésil à Santos.
De retour en France, il est nommé architecte en chef des Bouches-du-Rhône (1922–1941).
Durant l'entre-deux-guerres, il réalise de nombreux édifices publics, souvent en collaboration avec Sartorio, notamment la reconstruction de l’opéra de Marseille (1924), le Monument aux morts de l’Armée d’Orient (1927), le siège de la Compagnie Générale Transatlantique (1929), le monument à la gloire de Capazza et Fondère (1930), la maison d'arrêt des Baumettes (1931), l’annexe du palais de justice (1933), ou encore le monument à la Paix, à la mémoire du roi de Yougoslavie Alexandre Ier et du ministre Barthou (1938).
Intéressé par l’urbanisme, il étudie de nombreux projets d’habitations à bon marché tel que la cité des Chartreux.
Il réalise des maisons particulières comme la villa Eolienne au Prado (détruite en 1944).
En 1923, il se fait construire son atelier-maison, au 2 impasse Croix de Régnier.
Il participe, après la guerre, au vaste chantier de reconstruction du Vieux-Port.
Le fonds du musée d'histoire de Marseille
Le fonds d'atelier de l'architecte marseillais entre dans les collections du musée d'histoire de la ville en 1989 suite au don qu'en font ses enfants.
D'autres photographies, que l'on pourra aussi voir ici, proviennent des Archives municipales de Marseille.
On en trouvera sur Marius une sélection de près de 270 documents : essentiellement des photographies, mais aussi des tableaux et maquettes.
Illustrant et documentant aussi bien la formation et la carrière de Gaston Castel que ses inspirations, on y trouvera certaines de ses réalisations ou de la documentation personnelle.
Date de modification : 7 octobre 2025