Marseille en guerre
Marseille, base arrière des armées, avec ses dépôts pour soldats en transit, ses trafics, ses activités, sous un ciel qui parait si loin des malheurs de la guerre, subit la guerre et la voit concrètement : des troupes (françaises ou alliées) en transit aux prisonniers allemands, des blessés soignés dans la soixantaine d'hôpitaux créés pour l'occasion, aux réfugiés, rapatriés et orphelins pris en charge dans les diverses structures d'accueil et de solidarité. Toute la vie quotidienne marseillaise est touchée, ne serait-ce que par les pénuries et les restrictions consécutives, l'implication de toutes les couches de la société marseillaise dans l'effort de guerre, ainsi que la propagande omniprésente.
Plus que jamais cosmopolite, Marseille, ville florissante au début de la guerre grâce à un port dont le trafic est alors à son apogée, subit cependant de lourdes conséquences économiques et humaines. Pour elle, comme pour beaucoup d'autres, « rien ne sera plus comme avant ».